Renouveau des besoins cadres dans l'industrie alsacienne

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Actualités et conseils sur les carrières dans le Grand Est
Filière et métiers
Publié le mercredi 11 avril 2018
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Autour de Strasbourg, l’industrie voit sa situation s’améliorer et affiche plusieurs visages. Le besoin de main d’œuvre est réel, en particulier à l’égard de cadres motivés et polyvalents.

Il y a les grands noms... et les autres. Le constat est le même : l’industrie alsacienne a souffert de la crise, mais n’a pas dit son dernier mot. Son dynamisme actuel l’autorise même à embaucher. Daniel Welcker est à la tête d’un cabinet de recrutement, à Strasbourg. Il se consacre aux ingénieurs, cadres et dirigeants de l’industrie et du numérique. « À mon échelle, je vois passer plus d’annonces d’offres d’emploi, indique-t-il. Je confirme un frémissement de l’activité : je restais sceptique l’an passé, mais la période la plus difficile est derrière nous. » Seul bémol : les entreprises ont tendance à recruter localement, « la région n’étant pas aussi attractive que celles de Nantes, Toulouse ou Montpellier. Cela dit, mon portefeuille clients reste très diversifié, avec à la fois des grands comptes et des PME familiales, des entreprises françaises ou des sociétés étrangères. » Strasbourg et ses environs rattrapent-ils le temps perdu ? « On a tellement temporisé par le passé que, désormais, les acteurs économiques semblent tous recruter en même temps. Conséquence : les candidats se retrouvent un peu en position de force. Pour autant, l’exigence des entreprises reste la même. »

Agroalimentaire, pharmaceutique, textile : des pistes nombreuses

Dans une étude de la fin d’année dernière, l’APEC met l’accent sur plusieurs secteurs de référence pour l’industrie alsacienne et cite les industries agroalimentaire, manufacturière et automobile. D’autres entités de pointe sont énumérées, à l’image des entreprises de fabrication d’équipements électriques (Sew Usocome, Socomec, Osram, Hager Electro), tous implantés dans un rayon proche de Strasbourg, à moins d’une demi-heure de trajet. Le secteur pharmaceutique tire aussi son épingle du jeu, comme l’industrie textile. « Nous avons besoin de bons techniciens, mais pas seulement, témoigne Catherine Aubertin au nom du Pôle Alsace Textile, une association professionnelle qui, depuis Mulhouse, rassemble aussi bien des entreprises du Haut-Rhin que du Bas-Rhin, de Lorraine et des Vosges. « Le marché de l’emploi recherche surtout des collaborateurs polyvalents, agiles et autonomes, qui maîtrisent la technique, mais également les aspects commerciaux et marketing. » Pour trouver la perle rare, certains recruteurs choisissent de se tourner vers les cadres (et ingénieurs) d’autres régions françaises ou recourent à l’embauche en temps partagé. Alsace Textile mise aussi sur une communication positive pour attirer de jeunes talents.

Succès et mutations

Pour rester au niveau, l’industrie alsacienne s’efforce aussi de se réinventer. Un exemple pour en témoigner : Punch Powerglide, fabricant de boîtes automatiques, a été récompensé par le trophée de la Meilleure performance industrielle au Mondial de l’Automobile, en 2016. Le premier employeur industriel de Strasbourg a en effet investi 232 millions d’euros pour adapter son usine à la production de nouveaux produits, conçus par son équipe R&D. Autre poids lourd de l’industrie automobile, BMW France a, en juin dernier, choisi Strasbourg pour implanter son nouveau centre logistique. L’Eurométropole se place également sur le secteur des nouvelles mobilités. À Duppigheim, la société NTL a été récompensée pour Aptis, un prototype de véhicule 100 % électrique, mi-bus mi-tram, destiné aux collectivités publiques.