Dijon : capitale de la santé et de l'alimentation

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Territoires
Publié le mercredi 11 avril 2018
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La métropole dijonnaise concentre une grande partie de l’emploi cadre de la région. Son économie repose sur une importante activité tertiaire, mais aussi sur une industrie de qualité.

Située au cœur de la Bourgogne - Franche-Comté, Dijon polarise 23 % des emplois cadres de la région, devant la zone d’emploi de Belfort -Montbéliard - Héricourt (17 %) et celle de Besançon (12 %). Portée par une économie dynamique, la ville connaissait en mai 2017 un taux de chômage de 8,1 %, inférieur à celui de la région (8,4 %) mais également à celui du reste du pays (9,4 %), selon l’Insee. Comme pour la plupart des capitales régionales, la grande majorité de ses salariés exercent dans le secteur des services (transports, administration, santé, actions sociales…). Un indice de la bonne santé de Dijon en la matière : un marché de l’immobilier de bureaux en forte hausse en 2017, selon une étude de BNP Paribas Real Estate. L’agglomération dijonnaise possède aussi une industrie attractive (15 % de l’activité du secteur privé), notamment dans les secteurs de la métallurgie, de la mécanique et de l’électrique, et compte deux clusters autour de l’éolien (Wind For Future) et de la maîtrise énergétique dans le bâtiment (GA2B) ainsi qu’un pôle d’excellence en robotique et vision industrielle, pour former les profils requis par les entreprises industrielles. Ses fortes traditions gastronomiques et vinicoles ainsi que son positionnement historique dans les condiments ont également favorisé le développement d’une importante filière agro-alimentaire (vins et spiritueux, salaisons, produits laitiers, pâtisserie, confiseries…), qui représente aujourd’hui plus de 2 300 emplois sur le territoire métropolitain.

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L’agroalimentaire, secteur d’avenir

En tête de pont, le groupe Amora Maille (Unilever Bestfoods France) qui, malgré plusieurs délocalisations dans les années 2000, conserve une activité non négligeable dans son usine de Chevigny-Saint-Sauveur. Derrière ces grands noms, on trouve également tout un réseau d’autres entreprises agroalimentaires, dont une grande partie (135 adhérents représentant 75 % des emplois) est fédérée au sein de l’ARIA Bourgogne, une association dont l’une des missions – opérée en partenariat avec Apecita – consiste à orienter, former et recruter les salariés du secteur. Cette association est abritée dans le même bâtiment que Vitagora, un pôle de compétitivité de l’agroalimentaire fondé à l’initiative de Dijon Métropole en 2005. Très actif, Vitagora réunit maintenant 280 entreprises, équipes de recherche et établissements d’enseignement supérieur de Bourgogne-Franche-Comté et d’Île-de-France et porte avec eux de nombreux projets innovants en matière de nutrition, santé et goût. Dans l’univers des start-up, un nouveau réseau thématique labellisé French Tech a été créé autour de Dijon : la #FoodTech Dijon – BFC. Ce réseau regroupe déjà plus de 300 membres (entrepreneurs, experts, jeunes pousses, investisseurs, producteurs…) dans un écosystème qui a pour ambition de devenir une référence pour l’accueil et l’accélération des start-up de l’alimentaire. Enfin, la capitale bourguignonne compte également un pôle dédié à l’innovation en agro-environnement, baptisé Agronov. Il accueille en son sein des entreprises qui travaillent au service d’une agriculture d’avenir, conciliant rentabilité et responsabilité.

La santé, en pleine croissance

L’industrie dijonnaise offre aussi aux cadres des perspectives dans d’autres domaines d’excellence comme la santé, et plus particulièrement la pharmaceutique, avec la présence de Sanofi Winthrop Industrie ou celle – historique – des laboratoires Urgo. Le bassin dijonnais compte aussi le siège de Merck Médication familiale, ceux des Laboratoires Vendôme, de Recipharm, de SPPH Nutrition et de nombreuses PME dont la plupart font partie du pôle des entreprises de la santé de Bourgogne-Franche-Comté. Baptisé BFCare, celui-ci regroupe des entreprises spécialisées dans la pharmaceutique, mais aussi dans les technologies médicales (dispositifs médicaux, équipements de santé, e-santé et objets connectés…) et dans les services et innovations en sciences de la vie. Dans un marché de la santé en croissance, les différentes entreprises de l’écosystème dijonnais devraient continuer de recruter des ingénieurs, chercheurs et cadres technico-commerciaux dans les années qui viennent.

Une ville 100 % connectée

Dijon mise sur le numérique pour le développement de son économie et de ses services. Tout d’abord avec un déploiement accéléré du réseau de fibre optique, puisqu’elle devrait faire partie des premières villes entièrement raccordées à l’horizon 2020. En outre, et grâce à ce nouveau réseau à très haut débit, Dijon Métropole vient de choisir un consortium d’entreprises (Bouygues, Citelum…) pour mener à bien le projet ONDijon de « ville intelligente ». Le principe : pouvoir, depuis un centre de commandement unique, piloter à distance toutes les fonctions de la métropole : eau, signalisation et information routière, sécurité, éclairage public… Les services publics, leurs différents véhicules et les usagers échangeront ainsi des données en temps réel avec des opérateurs qui pourront déclencher d’éventuelles interventions.

Interview

FRANÇOIS-ANDRE ALLAERT
Président de Dijon Métropole Développement

Quel est votre rôle en matière d’emploi ?

Notre rôle est à la fois de maintenir l’emploi local en faisant attention aux sociétés déjà implantées et d’essayer d’en attirer d’autres. Dans ce cadre, nous sommes également susceptibles de les aider à recruter, soit via les relations que nous entretenons avec des structures spécialisées, soit par l’intermédiaire de notre réseau et celui de nos 169 entreprises membres.

Quels sont les domaines d’excellence de Dijon ?

Nous avons plusieurs domaines d’excellence, qui interagissent d’ailleurs dans une fertilisation croisée. L’agroalimentaire, tout d’abord, avec une valeur ajoutée en matière de santé alimentaire (pôle Vitagora). La santé, ensuite, qui va des médicaments jusqu’aux dispositifs médicaux et aux objets connectés. Le numérique, enfin. Dans tous ces secteurs, les sociétés en développement ont des besoins en cadres spécialisés.

Comment convaincre des cadres de venir à Dijon ?

À Dijon, ils pourront être séduits professionnellement par le bassin d’innovation local, ainsi que par la qualité de vie que leur offre la région (logements, temps de trajets, culture, art de vivre…).

Quels sont les grands projets des années à venir ?

Celui de la Cité internationale de la gastronomie et du vin, tout d’abord, un projet phare avec des implications dans de multiples domaines. Celui que nous menons dans le cadre de l’appel à projets TIGA (Territoire d’innovation de grande ambition), ensuite, pour faire reconnaître Dijon comme « Territoire modèle du système alimentaire durable 2030 ». Enfin, le projet ONDijon pour une ville 100 % connectée, déjà engagé (lire p. 26, ndlr).